La confrérie
(Tomatin)
Cette dégustation est exceptionnelle car c’est celle d’un fût unique d’un whisky Tomatin . Toi lecteur de cette note de dégustation jamais tu ne pourras trouver cette bouteille ! Il faut que tu le saches car seulement 217 bouteilles ont été tirées du fût numéro 262 bouteilles destinées aux seuls adhérents du groupe Facebook « la confrérie du whisky » . Je pense qu’il est utile de publier cette note de dégustation afin de faire connaitre et de reconnaitre le travail qui a été fait par la distillerie Tomatin.
Cette bouteille m’incite à aller fouiller chez Tomatin ! s’ils ont su faire un tel jus de malt une fois , ils doivent en avoir d’autres tout aussi bons voir peut-être meilleurs de cachés dans les chais.
Donc merci encore aux organisateurs du groupe « La confrérie du whisky » car avoir un embouteillage uniquement pour son groupe c’est exceptionnel. Je crois me souvenir qu’ils ont dû faire le choix entre plusieurs fûts. Je n’ai pas eu le plaisir de participer à ce choix ( ce qui est normal) mais je peux dire qu’ils ont bien choisi.
Avant de débuter cette dégustation, j’avais décidé d’en perdre le moins possible car cette bouteille, lorsqu’elle sera vide , ne pourra pas être renouvelée . Pour cela j’ai donc taquiné ce breuvage pendant une trentaine de minutes pour tenter de découvrir le maximum de ce que je pouvais et j’ai été remercié !
LA BOUTEILLE
L’étiquette , unique elle aussi, donne tous les renseignements nécessaires :
Nom : La confrérie
Distillerie Tomatin
Single Malt Scotch Whisky des Highlands
La maturation a eu lieu dans un fût de bourbon numéroté 262
Non filtré à froid Couleur naturelle Brut de fût titrant à 54,9% ABV
Elle porte le n°193/217
Distillée le 30/10/2009
Mise en bouteille par l’IB Le Gust à Manosque le 26/05/2021 ce qui fait un âge de 11 ans 70cl Independant Bottler : Le Gust 327 avenue F.Mistral 04100 Manosque France
La couleur est un beau jaune ambré, bien translucide. Laissant de belles jambes sur le verre .
LE NEZ
Malgré les 54,9 % en ABV le nez est doux, il
ne pique pas. On attaque directement par des fruits. En cherchant, très rapidement on trouve des prunes, des poires et même quelques pommes plus difficiles à débusquer . Des bonnes pêches bien sucrées attendaient sur un arbre qu’on vienne les chercher. Plus on cherche plus il y a une cette odeur fruitée et sucrée . On fini par trouver un peu de vanille qui atteste que le nectar a dormi dans un fût de chêne et juste à coté un peu de chocolat blanc. Bien que cela ne soit pas de la région des Highlands apparaissent des zestes de citron et d’orange.
Alors que les arômes semblent se sauver, j’aère un peu plus le whisky en tournant le verre , doucement à plusieurs reprises. Rapidement je tombe à nouveau sur un vrai festival printanier de fruits frais des vergers de Tomatin non loin les eaux douces du cours d’eau « Alt-na-Frith ». Tous les fruits déjà découverts ressortent . Pas très loin, mais en fin de ballade on tombe sur des céréales , il a fallu pour cela que je place le verre à l’horizontale pour les faire sortir
Quelques gouttes d’eau subliment sans ambiguïté les céréales qui avaient fait des difficultés pour se montrer . Probablement de l’orge séchée mais , si ils restent fruités , les arômes se révèlent dilués . Seules les céréales ont profité de l’eau pour montrer qu’elles étaient bien là.
LE PALAIS
A la première dose que je promène doucement dans ma cavité buccale , j’ai une sensation de rondeur un peu grasse. Une douceur malgré les 54,9 % en ABV. Décidemment l’alcool même s’il existe est bien caché. Mes cellules gustatives aidées par les olfactives détectent du sucre, de la poire , des prunes et même un peu de pêche bien mûre
Les gorgées suivantes apportent un peu de chaleur, des petits picotements fugaces puis du poivre , de la vanille en petite quantité mais présente, des céréales finissent pas suivre précédées par une belle odeur de chêne qui se cache bien.
La dilution avec quelques gouttes d’eau peu minéralisée fait sortir nettement l’orge et confirme que ce jus a vieilli dans du chêne. La dilution sera aussi très utile pour nous confirmer que le citron qui était discret au nez était quand même bien là. Le dessert est constitué de bonbons acidulés aux fruits
LA FINALEest assez longue sur plusieurs minutes. Fruitée dans un premier temps elle se terminera par des céréales puis une discrète amertume termine cette belle dégustation. Une amertume comme pour dire qu’on en prendrait bien encore un petit dram.
LE VERRE UNE FOIS VIDE,
une fois vide, gardera une odeur fruitée dans un premier temps qui donnera la place aux céréales.
EN CONCLUSION
J’ai trouvé un très bon équilibre de ce brut de fût qui cache bien son alcool. Très fruité, rond en bouche , très agréable. La dégustation nous révèle un process sans faille , l’orge , l’eau , les levures et leur action , la distillation et la maturation, tout cela est arrivé à un très bon résultat. Seule l’amertume qui sonne la fin de la partie peut paraitre décevante. Mais le reste était tellement bon.
Pour l’évaluation je me dis « Super, très bon. Sans aucun doute c’est un bon coup. Je vais l’explorer un peu plus ; Très bon rapport qualité prix » cela revient à 4 **** sur 5. Mais je rajouterais volontiers et de façon exceptionnelle « dommage qu’on ne pourra pas en acheter une autre » ce qui mérite un quart étoile supplémentaire ce qui revient à 4,25 */5
J’ai été comparer l’évaluation des confrères sur whiskybase . Elle est à 87.12/100 nous sommes donc d’accord la différence n’étant pas objectivement significative .